dimanche 7 février 2010

IMAGINE Africa: développer le net en Afrique


Chez les parents j'en profite toujours pour lire les derniers Actualité. Il y a souvent des articles intéressants comme celui de Simon Coutu et Alexandra Arbour intitulé "Afrique.com" du numéro de février 2010.

C'est ce qui m'a mit sur la piste de cette initiative du département d'ingénierie de l'Université du Michigan. Avec le programme IMAGINE Africa, ces jeunes ingénieurs veulent amener l'internet dans des villages éloignés d'Afrique grâce à de petites stations faites d'une antenne parabolique, de capteurs d'énergie solaire et d'un centre avec 4 ordinateurs. 5000 $ pour les mettre en place, 200 $ par mois pour le fonctionnement, le tout est financé en partie par Google.

Pour en avoir fait l'expérience, il vrai que l'Afrique est la région la moins connectée du monde, surtout en milieu rural. En 2008, 5% de la population y avait accès. C'est plutôt les téléphones portables qui y sont accessibles et son utilisation y a vraiment explosé dans les cinq dernières années.


Au Mali, j'ai pu constater que peu à peu l'offre internet se développait. L'ADSL est maintenant disponible dans la capitale Bamako mais ça reste encore dispendieux et plus ou moins au point. Au village ça se complique malgré la volonté et l'intérêt grandissant des habitants. Les cybers augmentent mais la connexion n'est souvent pas au rendez-vous. La SOTELMA a mit sur pied des nouveaux forfaits téléphone/internet avec des combinés munis d'une antenne et câble USB pour faire le lien avec l'ordinateur. Le type modem finalement avec carte pré-payée à 5$ mais avec un rendement de 3kbps/seconde on en a pas vraiment pour son argent...

La seule option qui vaille c'est le satellite, comme j'ai pu voir à la radio Wassoulou lors de mon premier voyage en 2008 (voir photo ci-bas). Mais à quel prix !!! 750 $ par mois pour l'abonnement seulement. Comment rentabiliser tout ça à moins de rassembler un groupe de 250 utilisateurs qui mettront 3 $ chacun dans le pot à chaque mois... Parce que les villageois ont beau être intéressés souvent c'est la galère, sans parler de l'analphabétisme et de tous ceux qui n'ont jamais touché un ordinateur de leur vie. On ne peut pas implanter de telles stations sans prévoir tout l'aspect accompagnement, comme l'ont déjà fait certaines ONG dans le passé qui se sont retrouvées avec des centres au milieu de nulle part, super hi-tech mais abandonnés...


L'Université du Michigan espère que ses centres s'autofinanceront un jour, qu'ils génèrent du moins assez de revenus par mois pour payer le fournisseur d'accès. J'espère que cette initiative aura du succès et je suivrai avec attention ce que Google compte apporter comme soutien à de tels projets en Afrique. J'aimerais bien faire de même au Mali avec le projet Danbe, des choses qui nous apparaissent banales ici mais qui là-bas font une énorme différence !

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